des braconniers arretes a port saint louis

Ils étaient suivis depuis des semaines


Les braconniers ont été filés à de nombreuses reprises avant d'être interpellés.

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Un plaisancier peut-il vendre le produit de sa pêche? La réponse est non! Des Saint-Louisiens risquent d'en faire l'amère expérience devant le tribunal correctionnel, souverain en matière de pêche. Mais ils ne seront pas les seuls. Car mardi, dans leurs filets, les gendarmes de la brigade mixte côtière et fluviale de Martigues ont ramené une grosse prise. Cet homme de 55 ans se livrait depuis plusieurs semaines à un trafic de poissons achetés en toute illégalité à des fins de revente. Ce Saint-Louisien travaille pour le compte d'un mareyeur. Chaque matin, il récupère pour ce dernier, une partie du poisson acheté à des professionnels. Mais lui, son truc, c'est le plaisancier. Car dans le même temps, il achète (et paie en liquide), les dorades, bars et autres beaux poissons ramenés par des plaisanciers et les revend pour son propre compte, à un mareyeur peu regardant sur la provenance de la marchandise.

Les gendarmes, qui surveillaient le braconnier, ont, au terme d'une série de filatures, interpellé l'homme en flagrant délit. Ils ont également saisi différents documents administratifs ainsi que des liquidités destinées à payer ce poisson. Une enquête a été ouverte par les autorités. Elle devra permettre d'établir la durée de ce trafic, son ampleur et le nombre de personnes qui y sont impliquées. Plusieurs dizaines de plaisanciers notamment, devraient être convoquées dans le cadre de cette vente sauvage de poissons.

Selon le code pénal, acheter et vendre du poisson sous le manteau est un délit passible du tribunal correctionnel. "Une véritable économie parallèle qui cause du tort aux professionnels", souligne un gendarme. Et c'est, également, une véritable question de santé publique car les règles d'hygiène sont loin d'être respectées par tout le monde.